La rue, un espace
à vivre ensemble

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Les enfants

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(Thématique mise à jour le 24/08/22)

La mobilité active et autonome des enfants qu’il s’agisse des trajets scolaires ou extra-scolaires est entravée par différents facteurs : l’insécurité due à leurs capacités réduites (ils ne sont pas des adultes en miniature), à la circulation des véhicules motorisés, des déplacements souvent effectués en voiture en milieu périurbain, des habitudes de vie sédentaires liés à l’utilisation des écrans….

Pourtant cette mobilité est un facteur essentiel de leur développement personnel, de leur socialisation, de leur santé.

L’enfant et la rue

  • Les enfants n’ont pas la même perception de la rue que les adultes du fait de leur taille, du développement de leurs sens, mais aussi de leurs préoccupations et besoins. Leur perception (vision, audition) est particulière et fonction de leur âge.

Jusqu’à 10-12 ans, un enfant est pratiquement incapable de se débrouiller seul dans la circulation. En effet il n’a ni le sens du danger, ni les réflexes, ni les capacités sensorielles, ni les facultés de raisonnement d’un adulte

  • L’augmentation du trafic et l’adaptation de la voirie à la voiture ont exclu l’enfant de la rue et plus largement de l’espace public, en réduisant notamment ses opportunités d’apprendre et de pratiquer les modes actifs.

La perception du danger dû à la circulation automobile est le facteur principal de choix des parents d’autoriser ou non les jeux dans la rue (et non la personnalité ou leur relation avec l’enfant).

L’enfant et le problème de la sédentarité

  • Dans leurs déplacements, moins actifs.

La moitié des jeunes n’utilise pas un moyen de transport actif (vélo, marche à pied, rollers) pour se rendre à l’école. 70% des enfants du cycle élémentaire en France se rendent, chaque jour, à l’école en voiture pour un trajet souvent compris entre 500m et 2km.

  • Dans leurs activités de loisirs/jeu, plus sédentaires.

Les 3-17 ans passent plus de 3 heures par jour en moyenne devant un écran (télévision, consoles de jeux et ordinateurs).

  • Les enfants font de moins en moins d‘exercice dans leur vie quotidienne.

Moins d’un adolescent sur deux âgé de 15 à 17 ans (43,2 %), atteint un niveau d’activité physique entraînant des bénéfices pour la santé.

Il est conseillé aux enfants et aux jeunes (5-18 ans) de pratiquer 60 min d’activité physique par jour mais à l’école le nombre d’heures de pratique sportive diminue avec l’âge.

La mobilité : mode d’apprentissage de l’autonomie dans la ville et facteur de bien-être

Ce trajet de l’entre deux famille/école, la conquête de nouveaux parcours, la découverte de son environnement avec lequel souvent il joue, lui permet de se confronter au réel, de s’affirmer, de grandir.

Cet apprentissage physique de son autonomie, son initiation au sein de la communauté, son inscription dans une histoire favorise de manière importante la constitution de son identité.

« C’est grâce à la rue que l’on prend conscience, à la fois de sa propre liberté et de la ville dans son ensemble. » Marcel Roncayolo

La conquête de la citoyenneté passe ainsi par la conquête de la ville.

Mais cette mobilité n’est pas toujours possible pour nombre de jeunes de banlieue pour lesquels l’espace public de leur cité est un lieu de vie privilégié, choisi ou contraint, on a ainsi parlé d’une « génération espace public ». Occupation non conforme de l’espace public : vie de groupe, lieu d’isolement, rencontre autour d’un banc et non «circulation », usage détourné…

« L’espace se résume à celui, familier, de la cité, cinq cents mètres carrés de sécurité….Lire la ville consiste alors à faire traverser des frontières interdites pour oser aller rencontrer de l’autre coté des espaces urbains totalement ignorés, des voisins qu’on croyait hostiles, des territoires à conquérir. La ville peut alors devenir « l’immensité intime » dont parle Bachelard. Encore faut-il agrandir l’angle de vue. » Marie Raynal

Par ailleurs la mobilité active marche, vélo, roller, trottinette qui permet une activité physique est un élément important de santé physique. C’est la raison pour laquelle il convient de manière prioritaire d’apaiser la vitesse et la circulation en milieu urbain afin de permettre aux enfants de se déplacer sans accompagnement.